Finalement, il se tourna vers moi. Sa réaction fut directe, il s’en allait. Ce fut un choc pour moi. Il partait comme ça, avec mon haut dans les mains en plus ! Je fixais son dos, très déçue… Mais il me réservait une nouvelle surprise. Il se retourna sans prévenir, se glissa derrière moi et dit :

« Je ne pense pas que du noir soit de rigueur, sous ce haut blanc, ma Reine. »

Je souris même s’il ne pouvait me voir. Il ôta mon soutien-gorge sans problème, en même temps lorsqu’on est en face c’est pas dur et il mis ses mains sur mes seins. J’eus un petit sursaut mais ne me retirait pas pour autant le laissant me caresser. Cela me fait frissonner puis il arrêta pour mettre un nouveau soutien-gorge blanc cette fois-ci mais ne le ferma pas et m’embrassa dans le cou descendent de plus en plus bas. Ses mains suivaient ses lèvres et me caressaient les cuisses. Il me tourna vers lui pour m’embrasser. J’avais envie de lui maintenant. Il glissa à nouveau sa main sur mon sein mais je le poussai déjà sur le lit.

« Qu'est-ce que tu fais ?! »

J’explosai de rire puis gardai un sourire sauvage. Je l’embrassai langoureusement puis répondit :

« Je sais pas, as-tu une idée en tête ? »

Je le regardais intensément. Je posai ma main sur son torse, mes jambes s’étaient naturellement mises une de chaque coté du corps de mon amour. Je me penchai et l’embrassai, plus fougueusement encore. Je descendis dans son cou, laissant une petite trace au passage puis relevais ma tête. Ma main glissa le long de son torse doucement et je le sentais frissonner. Son torse avait beau être fin, je sentais tout de même des muscles quelques peu développés. J’avais gardé mon sourire. Mes doigts furent stoppés par le bord du pantalon. Je le soulevai légèrement et bloquai mon regard dans le sien. Il n’avait toujours pas répondu aussi ajoutais-je :

« Toujours pas d’idée ? »

Abigaël ne pût s'empêcher de rire devant Mekya. Il était heureux et anxieux. Heureux d'être avec elle, anxieux de faire un mauvais pas, de se tromper dans une de ses paroles. Il se disait que c'était sûrement normal, que c'était comme cela pour tout le monde, pour tout les couples, plus simplement.

« Je sais pas, as-tu une idée en tête ? »

Encore une phrase bien placée. Décidément, Abigaël jouait bien avec les mots. Elle savait trouver les bons aux bons moments. Soudain, elle embrassa de nouveau Mekya. Il ne savait pas comment réagir, mais se laisser guider. Plus jeune, avant son arrivée au pensionnat, il avait lu des reportages sur "pourquoi les hommes mènent l'amour". Ce n'était pas vrai. Il comprit que, si l'on tombait amoureux d'Abigaël Tresor, on ne menait rien du tout. Elle vous emmenait là où elle le voulait. Et cela plaisait à Mekya. Il avait plaisir à rire avec elle. Puis, Abigaël suivait avec ses doigts la ligne que dessinait les fins abdominaux de Mekya, jusqu'à s'arrêter au bord du pantalon. Mekya ne savait plus quoi faire. Puis, elle souleva un tout petit peu le haut du pantalon, au niveau de la ceinture, plus précisément. Puis, d'un sourire amusé, elle dit :

« Toujours pas d’idée ? » Impatiente. C'était ce que Mekya pensa. D'un côté, l'impatiente n'était pas qu'un défaut ! Mais bon... Elle voulait jouer, et c'était compréhensible. Mais que faire ? Il n'y avait pas tellement de moyen de s'en sortir. Il allait devoir se prendre au jeu, même si cette perspective l'amusait, il avait peur de comment se comporterait-elle. Qu'allait-elle lui faire ? Mekya espérait surtout qu'elle ne s'amuserait pas à continuer de le déguiser. M'enfin, cela avait été plutôt une vengeance. Et vu le bonheur qu'il passait ensemble maintenant, cela aurait étonné Mekya plus que tout.

« Tu vas gentiment me laisser sortir de cet étau, et je pourrais continuer à rire avec toi ? »

Il avait dit cela avec amusement, sachant qu'elle ne ferait jamais ça. Mais bon, c'était amusant de réagir ainsi, selon Mekya. Puis, il passa ses mains sur la poitrine d'Abigaël, mais elle plaqua ses dernières sur le lit, et lui dit que cette fois-ci, c'était son tour de s'amuser un peu. Mekya ne savait plus comment réagir, plus du tout. Il essayait pourtant de se dégager, mais elle continuait de l'immobiliser, riant, tout bêtement. Mekya la regardait, se disant qu'il allait encore avoir une petite surprise. Eh bien, Mekya... Laisse-la faire, pensa-t-il. Avouons tout de même que les perspectives qui lui venaient à l'esprit lui plaisaient toutes, mais qu'il les appréhendait quand même.

« Tu vas gentiment me laisser sortir de cet étau, et je pourrais continuer à rire avec toi ? »

J’eus un bref rire. Il plaisantait, je le savais et il savait que je ne ferais jamais ça. Il remit ses mains sur ma poitrine mais je les lui pris et les plaquai sur le lit en disant :

« Je désapprouve ton idée alors on va faire la mienne. On va s’amuser mais je vais mener la danse cette fois-ci »

Il se débattait mais je le tenais fermement. Je riais et il se détendit finalement, s’avouant ainsi vaincu et s’offrant entièrement à moi. J’arrêtai de rire mais gardai un grand sourire. Sans lâcher ses mains, j’abaissai ma tête au niveau de son pantalon. J’attrapai un bout avec mes dents et détachai le bouton. Ceci étant fait, j’ouvris la braguette. Je ne l’avais pas quitté du regard durant cette opération. Dire que j’étais encore vierge… J’avais vraiment de l’imagination tout de même. Son pantalon grand ouvert, je remontai et l’embrassai langoureusement en glissant un petit «Je t’aime » à son oreille. Je l’allongeai totalement et pris ses deux mains dans un seule. En fait, je tenais plutôt ses fins poignets. Ma main libre parcourait son torse en l’effleurant ce qui le faisait frémir, descendant de plus en plus bas. Je finis au niveau de son caleçon et avec un sourire animal, me mis à le caresser. Une petite bosse se forma rapidement. Je ne regardais pas ce que je faisais et mes doigts agissaient naturellement comme s’ils l’eurent fait pendant des années. J’avais vraiment envie de lui et de lui seul. Je l’aimais plus que tout. N’était-ce pas un peu rapide ? Peut-être mais en ce moment même cela ne m’importait nullement.

Je me remis à l’embrasser, faisant jouer ma langue avec la sienne. Je tenais toujours ses poignets. On pourrait croire qu’il était attaché avec pour lien seulement une de mes mains. Il ne se débattait plus du tout aussi me décidai-je à le libérer. Il ne prit pas de temps et ôta mon soutien-gorge à moitié enfilé. Par chance, en fin si je puis dire, la main qui le caressait continuellement n’avait aucune bretelle du sous-vêtement en haut du bras raccroché. Le baiser avait pris fin et je le regardai dans les yeux en souriant. Je pris la parole finalement et dit doucement :

"Alors, mon idée te plait-elle ?"